Grigny la Grande Borne
Clement dans le salon de son appartement HLM de la cité de la Grande Borne
Sandrine a toujours vécu à la Grande Borne. Ses parents sont arrivés en 1969, la cité n’était pas achevée, il y avait encore des champs de betterave et on circulait entre les bâtiments sur des planches de bois. Aujourd'hui, Sandrine travaille à la maison de quartier. Assise à côté d’une statue dorée qui soutient le poste de télévision, elle déplore les problèmes d’isolation et quand le voisin du dessus fait trop de bruit en bricolant, elle tape sur les radiateurs. Si Sandrine s’estime heureuse de la Grande Borne, elle remarque que l’ambiance se dégrade : « Avant on sortait en laissant les portes ouvertes, je ne le ferais plus maintenant. D’ailleurs pas mal de gens partent vers d’autres cités ou pour construire...»
Chez Linda et Joël. Quand un magazine a consacré un de ses numéros à la Grande Borne en titrant LA CITÉ QUI FAIT PEUR, Linda s’est retrouvée contre son gré en couverture. Ses deux filles jouent avec leurs nounours et leurs poupées, sous les yeux attentifs du pitbull Roff. Au mur, un tableau de Fresh, un peintre qui mèle couleurs naïves et gros traits noirs : inffluencé par les graffs’. Linda est née à la GB mais se voit bien habiter un jour ailleurs. Après avoir travaillé à l’association LA MAISON DES PÔTES, elle a fondé FEMMES D'ICI ET D'AILLEIRS, une association qui vient en aide aux habitantes de la Grande Borne.
Jean-Francois Junior a un mois, il est dans les bras de sa maman.
Valérie n'a pas souhaité être photographiée. La décoration de son appartement lui a pris du temps : c'est le seul où la cloison coulissante (pour séparé le coin repas/cuisine et salon) est utilisée. La fausse pierre est collée à l'envers mais on y prête pas attention. L'ouverture de la cloison a été faite par son mari.
Alice et Gigi se retrouvent chaque jour, après le déjeuner et passe une bonne partie de l'après-midi ensemble.
Chez Tata. «Au 5 place du Miroir, Lionnel, un jeune homme de 21 ans, vit au milieu d’un appartement mouvementé. Dans ce F3, on croise sa mère dit "Tata" sa grande soeurs et ses deux nièces. On y vois aussi trois chiens, deux chats, deux hamsters et un chinchilla. Seul refuge pour Lionnel, une chambre pour y bricoler des vieux téléviseurs et y fumer quelques cigarettes.»
Dans cet appartement, les angelots garnissent tous les murs. Ce petit garçon d'un an et demi se prénomme Ange.
Partie de Pocker chez Laurent. « Chaque week-end, Laurent et ses voisins se réunissent pour jouer au pocker. On y accepte les longueurs (record 17 heures) mais pas les dettes. Ce jour là, Laurent a plumé ses camarades.
Françoise à sa fenêtre, elle ne tient pas a être photographié. Elle regarde son petit garçon jouer dehors.
Chez Marie-Louise. « Au 1er étage du 15 rue des Enclos, ce logement vit aux couleurs arméniennes : un CD de Charles Aznavour est posé sur une table basse, la radio diffuse un programme en arménien. Marie-Louise se souvient d’être arrivée il y a trente ans dans un appartement qui sentait encore le neuf et avoir pleuré son XVème parisien les premiers mois. Depuis elle en a fait un refuge qu’elle ne veut pas quitter.»
Sid et sa moto. Sid s?est offert un parking insolite dans un appartement de la Grande Borne pour sa 125 Monet Goyon modele 1951.
Mario, 11 ans s'occupe seul le mercredi apres-midi.
Mme Barraux habite cet appartement depuis la construction de la cité. Elle s'y sent bien et ne partirait pour rien au monde. Elle est très entourée par son voisinage qui s'occupe, notamment, de ses courses puisqu'elle ne conduit pas.
Madame Lecuyer vit seule dans son appartement qu'elle a fait refaire il ya maintenant plus de trois ans.
Agnès et Jérôme ont décoré l'appartement à leur manière. Ici, le salon se transforme en la salle de jeu.